L'Association de Réflexion, d'Information et d'Accueil des familles de militaires en activité (ARIA) souhaite concevoir et expérimenter un outil et une méthode pour valoriser les acquis d'une expérience bénévole pour un projet professionnel. Projet soutenu par l'Action sociale des Armées (Ministère de la Défense) et le Fonds Social Européen (FSE). Les résultats de ce projet, un portfolio pour les personnes confrontées à la mobilité qui souhaitent valoriser leur expérience bénévole, est disponible auprès de l'Association de Réflexion d'Information et d'Accueil des familles de militaires en activité (ARIA)
L'Association de Réflexion, d'Information et d'Accueil des familles de militaires en activité (ARIA) mène depuis plusieurs années une réflexion sur l'emploi du conjoint, sur les obstacles auxquels sont confrontées les femmes de militaires quand elles décident de rejoindre le marché du travail. La valorisation des acquis de l'expérience bénévole (VAEB) peut leur permettre de faciliter leur insertion professionnelle, en valorisant leur engagement associatif. D'autant que la formation a été un souci constant des responsables d'ARIA depuis sa création en 1992. La VAEB est une chance pour tous ceux qui souhaitent reprendre une activité professionnelle après un engagement bénévole pour faire reconnaître leur rôle et leur action vis à vis de l'Institution mais aussi de la société civile.
Ce projet pilote a pour objet d'identifier, valoriser et valider à terme les savoirs, savoir-être et savoir-faire acquis grâce à une expérience bénévole, dans le cas particulier d'une association, ARIA. Elle s'attachera aux différentes formes de compétences développées qu'elles soient générales ou plus techniques. L'outil et la méthode proposés seront transférables à toutes les autres associations, quels que soient leur public et leur champ d'intervention. La composition du jury, proposé à l'issue de l'étude pour valider ces compétences, constituera un exemple de bonne pratique en la matière. Ce projet répond aux besoins de reconnaissance et de valorisation des compétences des bénévoles. Il répond également aux attentes des associations, notamment pour valoriser leurs programmes de formation, pour permettre à leurs bénévoles d'utiliser l'expérience acquise en leur sein comme tremplin pour un projet professionnel.
Le projet répond enfin aux attentes des partenaires institutionnels des associations : pouvoirs publics (administration ou collectivités locales) qui souhaitent reconnaître le bénévolat comme une forme d'apprentissage informel ; professionnels des ressources humaines (partenaires institutionnels, privés et publics pour l'emploi ) qui veulent prendre en compte toutes les dimensions de l'expérience d'un candidat (formelle, informelle, non formelle). Les bénévoles d'ARIA qui se sont engagées dans la démarche VAEB souhaitent renouer avec le marché du travail. Grâce à l'outil et la méthode proposés elles pourront soit postuler directement à un emploi, soit préciser leurs besoins en matière de formation, soit décider de passer un diplôme quand l'emploi qu'elles souhaitent exercer l'exige.
La loi n° 2002-73 du 17 janvier 2002 dite de modernisation sociale a prévu que " peuvent être pris en compte, au titre de la validation, l'ensemble des compétences professionnelles acquises dans l'exercice d'une activité salariée, non salariée ou bénévole, en rapport direct avec le contenu du diplôme ou du titre ". La validation des acquis de l'expérience (VAE) reconnaît auprès de l'institution (ministère, organisme de formation ou employeur potentiel) le capital de formation et d'expériences d'un individu. En particulier, l'expérience acquise grâce à un engagement associatif, bénévole, peut être prise en compte quand elle est en rapport avec la qualification ou la formation visée. Il faut pour cela justifier d'une expérience bénévole cumulée d'au moins trois ans. Les modes d'évaluation de cette expérience sont libres : dossier, observation en situation de travail, réelle ou reconstituée, entretien avec un jury. Cette loi ouvre aux bénévoles associatifs des perspectives nouvelles. Si le principe est désormais acquis, son application pratique reste à définir. De quelles compétences s'agit-il ? Si les compétences techniques (savoir se servir d'un ordinateur) sont facilement vérifiables, toutes les autres compétences mobilisées lors d'un engagement associatif (diriger une équipe, monter un projet, animer un réseau…) sont beaucoup plus difficiles à évaluer. Chaque expérience est différente, en fonction des missions remplies au sein de l'association et chaque parcours, personnel ou professionnel, est singulier. Autre difficulté : qui sera chargé d'identifier, et de valoriser ces compétences ? L'association est concernée au premier chef (certaines délivrent déjà des attestations pour services rendus) mais une reconnaissance externe, plus " objective ", est nécessaire. L'administration est sollicitée, en particulier les ministères de tutelle des associations, en fonction de leur champ d'intervention. Il faudra également associer des représentants du secteur privé (des entreprises) qui sont autant d'employeurs potentiels ou les intermédiaires institutionnels entre les salariés et les entreprises (agences pour l'emploi notamment).
Un comité de pilotage valide la démarche constitué de représentants d'ARIA, d'autres associations intervenant dans ce champ mais aussi d'organismes intervenant dans le champ de la formation de l'orientation et de l'insertion professionnelle :
Etude réalisée pour l'Association de Réflexion d'Information et d'Accueil des familles de militaires en activité (ARIA) avec le soutien de l'Action Sociale des Armées (ASA) et du Fonds Social Européen (FSE).