Un nouveau bénévolat se développe au sein de la jeune génération qui allie pragmatisme et proximité. Les jeunes sont prêts à s'engager dans une expérience bénévole/volontaire par solidarité ou comme tremplin pour leur avenir professionnel. Leur attente ne doit pas être déçue. Les associations doivent préciser leurs besoins et s'adapter pour accueillir ces nouveaux bénévoles. Elles peuvent être le lieu privilégié d'une solidarité entre les générations. En leur sein, actifs et inactifs, jeunes et vieux partagent leur expérience, échangent leur savoir-faire.
Une synthèse des résultats de la consultation est également intégrée à la publication : Bénévolat des jeunes en Europe.
Avec la réforme du service national engagée par le Président de la République en février 1996, le volontariat est apparu comme la solution la plus compatible avec les exigences de la professionnalisation de l'armée. Outre les exigences de défense, sécurité et prévention, il répondait à deux attentes de la Nation : la première en matière de cohésion sociale et de solidarité, la seconde dans le domaine de la coopération internationale et de l'aide humanitaire. 40 000 postes étaient prévus pour le premier volet ; 8 000 pour le second. Il existe déjà un service national européen, promu par la Commision européenne. Il existe aussi un service international des jeunes volontaires, dont s'occupe le CCIVS. En revanche, il n'existe pas encore de formule nationale pour les jeunes Français qui souhaitent être volontaires dans leur région. A l'instar du programme britannique de volontariat pour les jeunes de 16 à 35 ans, intitulé "Community service" et du programme américain de volontariat pour les jeunes "Americorps", l'IRIV souhaite relancer l'idée d'un véritable programme de volontariat pour les jeunes.
Connaître les attentes des jeunes et les besoins des associations en matière de bénévolat/volontariat . Les jeunes de 16 à 35 ans sont-ils prêts à s'engager dans une action bénévole ou volontaire et à quelles conditions ? Les associations sont-elles capables de les accueillir et de quelle manière ?
Enquête par questionnaires adressés aux jeunes par le biais du réseau information jeunesse ; aux associations directement et par le biais de sous-préfectures (chargées de la politique de la ville).
Deux types de public sont concernés par l'étude : les jeunes de 16 à 35 ans : étudiants, actifs ou demandeurs d'emploi qui ont eu ou non une expérience bénévole et qui sont susceptibles de s'investir dans une nouvelle expérience ; les associations qui souhaitent rajeunir leurs effectifs bénévoles.
44,2% des jeunes Franciliens interrogés sont ou ont été bénévoles. Le bilan de l'expérience bénévole a été positif pour 92%, aussi bien d'un point de vue personnel que professionnel . Les principales motivations de leur engagement sont : le désir de se rendre utile (68,2%) ; rencontrer des gens (57%) ; acquérir des connaissances (53%). Les principaux domaines d'engagement des bénévoles jeunes sont : le sport et les loisirs (42 %) ; l'éducation-formation-emploi (25%), l'humanitaire (23%) et la culture (21%). Parmi les non-bénévoles, seulement 5% sont réfractaires à l'idée même de bénévolat / volontariat des jeunes. Les principales raisons invoquées sont : j'ai manqué de temps (58,8%) et je n'y ai pas pensé (40,7%). Les jeunes (bénévoles et non bénévoles) sont favorables à un statut pour le bénévolat / volontariat pour 45%. La proportion atteint 48 % pour un programme national de volontariat. Les jeunes représentent 80% des effectifs bénévoles des associations fanciliennes interrogées. 75,6% sont prêtes à accueillir plus de jeunes en leur sein. 69,1% sont favorables à un statut pour le bénévolat / volontariat ; 72% à un programme national de volontariat.
Etude réalisée pour la Direction de la Jeunesse et de la Vie associative du Ministère de la Jeunesse et des Sports