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Bénévolat des jeunes

Les jeunes sont de plus en plus concernés par le bénévolat /volontariat. Un nouveau bénévolat /volontariat se développe au sein de la jeune génération : plus pragmatique, plus lié à un avenir professionnel. Les jeunes sont prêts à s'engager dans une expérience bénévole/ volontaire par solidarité ou comme tremplin pour un emploi futur. La réforme du service national a mis le thème du volontariat, et de l'engagement de manière générale, au centre des débats. Pourtant le volontariat /bénévolat des jeunes reste mal connu. On pense aux mouvements de scoutisme ou aux associations scolaires (sportives, théâtrales, musicales) ou encore aux chantiers de jeunesse. Ce n'est qu'une facette de leur engagement.

Le rôle clé du bénévolat pour les jeunes

L'engagement est une étape essentielle pour l'insertion sociale et professionnelle des jeunes. Selon une étude menée dans quatorze pays européens, plus du quart des 16 000 étudiants de grandes écoles et d'universités interrogés, intègrent le bénévolat /volontariat dans leurs projets d'avenir. Le bénévolat comme le volontariat restent encore trop élitistes. Pour les non-diplômés, l'engagement est moins évident alors qu'il peut être déterminant pour leur avenir : se rendre utile à la collectivité, acquérir des compétences, révéler des aptitudes, rencontrer des gens qu'ils n'auraient pas eu l'occasion de côtoyer. L'entrée plus tardive sur le marché du travail due à l'allongement des études et à la difficulté de trouver un premier emploi sont autant de facteurs qui peuvent inciter les jeunes à s'investir dans des expériences pour enrichir leur parcours, en marge de leur formation principale. Parfois, une action bénévole peut même être un tremplin pour un avenir professionnel. Une nouvelle forme de bénévolat et de volontariat de proximité se développe plus accessible à toutes les catégories de jeunes. Au Royaume-Uni, le " community service " permet à de jeunes Britanniques de s'investir dans un programme local (social, d'environnement ou culturel). Aux Etats-Unis, le " service learning " consiste pour des étudiants ou des lycéens à s'investir au sein de leur communauté (lutte contre l'illettrisme, environnement).

Le bénévolat et le volontariat des jeunes en France

L'étude -pilote menée en Ile de France par notre Institut a obtenu des résultats très positifs : plus de 44% des jeunes Franciliens sont ou ont été bénévoles et seulement 5% sont réfractaires au bénévolat/volontariat. Les non bénévoles invoquent le manque de temps ou d'information comme principales raisons de leur non engagement. Les associations interrogées sont prêtes pour plus des trois quarts à accueillir plus de jeunes en leur sein. Les résultats de l'enquête sont très encourageants. Un peu moins d'un jeune Francilien sur deux est ou a été bénévole ce qui est supérieur à la moyenne nationale ; la conception du bénévolat est il est vrai plus restrictive dans les enquêtes nationales. Paradoxalement, la raison financière est la troisième invoquée au non engagement : entre une activité salariée et une activité bénévole, les jeunes choisissent plus volontiers la première, leur occupation principale (études ou formation) étant elle-même non rémunérée. Une très grande majorité d'associations ayant répondu aux questionnaires sont prêtes à accueillir plus de jeunes bénévoles en leur sein. Les besoins de certaines associations (notamment dans les domaines sanitaire et religieux) correspondent aux intentions de jeunes qui n'ont pas encore été bénévoles. L'avenir est prometteur. L'idée d'un statut n'a pas suscité beaucoup d'enthousiasme auprès des jeunes. En revanche les associations y sont majoritairement favorables. La promotion d'un statut du bénévole correspond donc plus à une attente de certaines structures (désir de reconnaissance officielle du travail bénévole, protection juridique …). Il ne semble pas avoir d'incidence sur l'engagement des jeunes bénévoles.L'idée d'un programme de volontariat pour les jeunes a rencontré en revanche le même intérêt auprès des jeunes et des associations. L'offre de travail bénévole (émanant des jeunes) et la demande (des associations) pourraient ainsi trouver une parfaite adéquation. Il reste à imaginer la formule qui satisfasse le mieux les attentes des jeunes et des associations.

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